Travailler sa souplesse peut être un des enjeux d’une pratique de yoga postural. Mais savez-vous que la majorité des asanas en yoga sollicitent ce qu’on appelle la souplesse passive uniquement ? Or cette manière de travailler la souplesse, surtout si c’est l’unique façon de faire, n’est pas toujours la plus efficace. C’est pour cette raison que certain.e.s pratiquant.es ne voient pas de progrès dans leur souplesse malgré une bonne régularité en cours de yoga. Découvrez dans cet article pourquoi intégrer des exercices de mobilité fonctionnelle dans votre pratique de yoga peut contribuer à améliorer votre souplesse.

Travailler sa souplesse, pourquoi et comment ?

Pourquoi travailler sa souplesse ?

Commençons par définir ce que c’est. La souplesse désigne une capacité physique permettant d’accomplir des mouvements corporels avec la plus grande amplitude et aisance possible, au niveau articulaire et musculaire. 

Si l’on est sporti.f.ve, un manque de souplesse peut constituer un plus grand risque de blessures (tendinites, claquages ou déchirures musculaires). C’est aussi un facteur agissant sur la performance : avec une meilleure souplesse, vous bénéficierez d’une plus grande foulée si vous pratiquez la course à pied, par exemple. La souplesse permet, de manière générale, une plus grande aisance et amplitude de mouvement. Le manque de souplesse peut donc nous limiter également dans la vie quotidienne : lacer ses chaussures, attraper quelque chose en hauteur, s’asseoir au sol (en tailleur ou en squat), attacher ses enfants en voiture, etc. Tous ces mouvements vont être plus ou moins aisés, plus ou moins grands selon son niveau de souplesse, mais aussi de contrôle musculaire, nous y reviendrons.

Plus que réussir à mettre son corps dans des postures impressionnantes, être plus souple est ainsi indispensable pour bien vivre et bien vieillir.

Est-il possible d’améliorer sa souplesse ?

De la même manière que l’on peut travailler à renforcer ses muscles et augmenter sa force, on peut évidemment améliorer sa souplesse. La réponse à cette question n’est en réalité pas la plus importante. Ce qui compte, c’est de comprendre comment travailler sa souplesse pour développer ses qualités physiques. 

Si être souple est essentiel pour se sentir libre de ses mouvements, ce n’est pas la souplesse qui initie le mouvement. Ça, c’est le rôle de nos muscles ! Ils ont besoin d’être assez forts pour contrôler toute l’amplitude des articulations et générer les mouvements nécessaires. Ainsi, un travail d’assouplissement ne doit en fait pas négliger celui du renforcement musculaire. C’est en travaillant conjointement la souplesse ET la force que notre corps pourra nous accompagner au mieux dans toutes les activités de notre vie !

Comment gagner en souplesse rapidement ?

On trouve souvent la même réponse à cette question : pour devenir plus souple, il faudrait sans cesse s’étirer… Mais ce n’est pas aussi simple !

La souplesse peut être sollicitée de manière passive, à l’aide du poids d’un élément extérieur ou de la gravité. Cela peut aussi se faire de manière active, par la force des muscles. Ceci nous éclaire sur ce qu’on a évoqué précédemment : pour faire les mouvements, la souplesse seule n’est pas suffisante, il faut aussi pouvoir activer les muscles pour utiliser cette souplesse. 

D’ailleurs, gagner en souplesse permet d’éviter les douleurs ou les restrictions de mouvements. Cela contribue à la performance sportive. Mais, un excès de souplesse ou une hyperlaxité n’est pas plus souhaitable pour des articulations en bonne santé et des mouvements sans douleurs ! L’important est de trouver le bon équilibre.

Vous l’avez compris, il ne suffit pas de faire du stretching pour gagner en souplesse : il faut construire la force nécessaire pour protéger les articulations. Cela permet aussi de ne plus dépendre d’éléments extérieurs pour placer le corps dans la posture et d’être capable d’y aller avec maîtrise et conscience. C’est là que la mobilité fonctionnelle entre en jeu !

La mobilité fonctionnelle pour travailler sa souplesse

Quel est le meilleur sport pour gagner en souplesse ?

À nos yeux, cette question n’est à nouveau pas forcément, la plus importante. Mais, bien qu’il ne s’agisse pas d’un sport, le yoga est souvent la première réponse donnée.

Il est certain que sa pratique peut rendre plus souple, grâce à un vrai travail de conscience de la respiration. Celle-ci joue un rôle important sur la capacité d’étirement et de contraction des muscles. Mais le yoga se focalise majoritairement sur un travail d’assouplissement passif. Dans de nombreuses asanas, c’est le poids du corps et/ou la gravité qui permettent de s’y installer. Et l’on propose rarement d’associer à la pratique de ces asanas, une contraction volontaire des muscles. 

Le yoga est une pratique qui ne devrait pas viser l’atteinte d’une souplesse extrême et la réalisation de postures dans un but extérieur et esthétique. Il s’agit, selon nous, avant tout d’amener un bien-être physique à long terme et une meilleure conscience de ses sensations. C’est la diversité des mouvements qui fait la richesse de la pratique et contribue à la longévité du corps. Vieillir en bonne santé signifie être capable de bouger de la manière la plus variée et le plus longtemps possible. Pour cela, le plus important est la maîtrise des amplitudes de mouvement développée par la force. C’est pour cette raison qu’il est particulièrement intéressant et efficace d’ajouter à sa pratique du yoga, un travail de mobilité fonctionnelle. 

La mobilité fonctionnelle, travailler souplesse et renforcement

Ce sont des exercices composés de mouvements spécifiques visant à l’isolation et au renforcement des muscles entourant les principales articulations du corps. On retrouve le travail de mobilité fonctionnelle et active dans de nombreuses disciplines physiques aujourd’hui (par exemple, le fitness ou le Crossfit), car elle permet de gagner en force et en souplesse en même temps. Ce sont des exercices simples, parfois même inesthétiques ou bizarres… qui ne nécessitent pas beaucoup de matériel. Ils permettent de créer du contrôle dans nos mouvements.

Le but est de travailler l’activation des muscles et des tendons qui entrent en jeu pour mobiliser chaque articulation du corps. On peut ainsi avoir des exercices de mobilité des chevilles qui vont aider à améliorer son amplitude en flexion tout en renforçant l’articulation pour prévenir les entorses. Avec la mobilité fonctionnelle, on développe une large palette de mouvements et d’amplitudes. On peut par exemple contracter une seule partie du corps. On peut aussi prendre conscience d’un endroit ou d’une sensation spécifique. Il s’agit aussi de réaliser des mouvements qui permettent de varier par rapport à ceux que nous répétons quotidiennement dans notre vie de tous les jours.    

La mobilité enrichit la pratique du yoga pour qu’elle reste durable et sécuritaire pour le corps tout en améliorant considérablement la conscience corporelle ! C’est également la pratique la plus adéquate pour travailler sa souplesse. C’est pour cela que nous avons créé chez ĀYU YOGA SCHOOL le programme de mobilité, pour vous proposer un travail d’assouplissement qui ne néglige pas celui du renforcement. Si vous aussi, vous souhaitez améliorer votre souplesse et le contrôle de vos articulations tout en pimentant votre pratique du yoga, c’est le programme qu’il vous faut.