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En 2019, j’ai fondé l’école ĀYU pour transmettre le yoga autrement : une pratique décomplexée et inclusive fondée sur des connaissances scientifiques et académiques.
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Le mot dangereux est encore très souvent prononcé dans les cours de yoga. Cela vaut notamment pour certains alignements. Chez ĀYU YOGA SCHOOL, nous avons une conviction profonde, c’est qu’il n’y a pas de mouvement dangereux en soi (sauf pathologies spécifiques). En tant que prof, il est important de faire attention aux mots et aux idées que nous transmettons dans nos cours. Il s’agit d’une pratique qui invite à se reconnecter à soi par le mouvement, la conscience et le souffle. Elle doit inciter les élèves à bouger le plus régulièrement possible et dans tous les sens. Voilà pourquoi le mot dangereux est à bannir des cours de yoga.
C’est la sédentarité qui est néfaste pour la santé, alors que le mouvement est bénéfique et même indispensable pour le corps. Et ce n’est pas comment on fait les mouvements qui importe le plus, mais la variété et la régularité de ces mouvements.
Il n’y a pas de mouvement mauvais ou dangereux en soi (sauf dans le cas de pathologies spécifiques et déterminées par un.e professionnel.le de santé). Il y a simplement des corps plus ou moins forts, plus ou moins souples et plus ou moins préparés à accueillir sereinement le mouvement en question.
Ainsi, c’est avant tout un sujet de préparation. Certains mouvements sont effectivement plus exigeants que d’autres. Ils nécessitent d’avoir développé des qualités physiques particulières. Ceci pour s’assurer d’en retirer tous les bienfaits. Mais cela ne veut donc pas dire que c’est le mouvement en lui-même qui est dangereux.
Prenons un exemple de consigne d’alignement couramment rencontrée en cours de yoga. Il est souvent dit de ne « surtout pas » laisser le genou aller au-delà de la cheville, dans les fentes ou les postures de guerrier. Comme nous l’avions déjà expliqué dans un autre article, cette consigne ne peut pas être proposée telle quelle en cours, sans contexte et adaptation aux corps des élèves. Car elle peut produire une peur du mouvement. En réalité, anatomiquement, ce n’est pas un problème de laisser son genou dépasser sa cheville lorsqu’on plie la jambe. C’est ce que nous faisons tous les jours pour descendre les escaliers. Mais, en effet, si l’on manque de force dans les quadriceps et que l’on répète ce mouvement très régulièrement dans sa pratique de yoga, on peut charger un peu trop l’articulation du genou. Là encore, ce n’est donc pas le mouvement en soi qui est dangereux !
En tant que profs de yoga, les mots et les idées que nous transmettons à propos du corps humain ont des conséquences chez nos élèves. Cette nuance entre un mouvement qui serait dangereux en soi et le fait qu’il s’agit plus d’une question de préparation est capitale.
Les mots que nous choisissons impactent nos élèves. Ils affectent leur manière de percevoir leur corps, ses capacités, ainsi que sur la peur du mouvement liée au risque de blessure. Ce n’est pas un mouvement en soi qui est dangereux. Mais potentiellement sa répétition, couplée à l’absence de progressivité et au manque d’engagement des muscles peut, à terme, entrainer des blessures. Il est avant tout indispensable d’encourager les gens à bouger le plus souvent et de la façon la plus variée possible.
Pour toutes ces raisons, nous avons fait le choix chez ĀYU YOGA SCHOOL, de bannir les mots et les consignes anxiogènes comme « dangereux », « néfaste », « mauvais », « attention à… », « ne fais surtout pas… ». Le choix des mots utilisés dans nos cours de yoga est essentiel pour limiter la kinésiophobie, chez nos élèves comme chez les profs.
Il s’agit de la peur irrationnelle et excessive du mouvement et/ou de subir une quelconque conséquence néfaste de ces mouvements (comme une blessure). Elle résulte souvent d’un sentiment de fragilité ou de vulnérabilité. Elle peut aussi survenir en lien avec le souvenir d’anciennes blessures. Cette peur du mouvement est problématique, car elle peut amener à moins bouger. Or notre santé dépend d’une activité physique variée et régulière.
La kinésiophobie peut être développée pendant les cours de yoga. D’abord parce qu’il s’agit d’une pratique physique dans laquelle nous guidons les élèves à travers des mouvements. Mais surtout, puisqu’en tant que profs de yoga, nous transmettons nos propres peurs dans notre enseignement. Cela se fait notamment à travers ces fameux mots et consignes que nous vous invitons à bannir.
Il est d’abord indispensable de bien se former, en tant que prof de yoga. Cela permet de démystifier des consignes parfois infondées anatomiquement ou scientifiquement. C’est le cas de l’idée d’amener les épaules loin des oreilles lorsqu’on monte les bras ou celle de ne pas pratiquer d’inversions pendant ses règles. Bien se former contribue également à développer une meilleure compréhension tout autant qu’un esprit critique face aux règles d’alignement, pour ne pas les rendre trop strictes ou rigides. Il s’agit de donner la priorité aux ressentis de chaque élève plutôt qu’à une forme géométrique ou esthétique extérieure. Il s’agit aussi de savoir construire des cours qui préparent le corps des élèves aux postures, grâce au séquençage. Dans cette idée, il faut donc bannir les consignes anxiogènes qui, pour beaucoup, n’ont en plus aucun fondement scientifique.
Pour conclure, c’est dans le rôle d’un.e prof de yoga d’encourager le mouvement sous toutes ses formes chez les élèves. Pour cela, il faut pouvoir les accompagner à préparer leur corps pour les postures, et leur proposer par ailleurs de tester d’autres manières de les pratiquer et pourquoi pas d’autres formes de disciplines posturales.
Vous souhaitez aller plus loin dans la transmission de consignes adaptées aux corps de vos élèves et la proposition de cours pertinents qui les préparent le mieux possible aux mouvements ? Découvrez notre formation 50H en séquençage et biomécanique.
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