ĀYU YOGA SCHOOL c’est une équipe de formatrices passionnées. Elles mettent leur expérience et leurs connaissances au service des élèves en formation de prof de yoga pour qu’iels puissent enseigner ou pratiquer à leur tour un yoga précis dans lequel chaque personne trouve sa liberté. Aujourd’hui, nous vous donnons l’occasion d’en savoir plus sur Claire, formatrice référente intervenant sur les formations initiales de prof de yoga (couramment appelées également « formation 200H »). 

Comment as-tu découvert le yoga ?

En 2015, j’étais danseuse professionnelle. Une chorégraphe avec qui je travaillais m’a vanté de nombreuses fois les bienfaits du yoga, notamment pour les blessures. C’est vrai qu’à cette époque, une élongation prolongée des ischio-jambiers m’empêchait de plus en plus de bouger librement, voire de m’asseoir !

Je teste alors à Paris mon tout 1ᵉʳ cours de yoga, en Iyengar, niveau grands débutants. J’y ai réalisé tout ce que mon corps ne pouvait pas faire et ça m’a donné l’envie d’apprendre à mieux lire les corps qui m’entouraient. J’ai suivi ce cours durant 2 années. Elles ont été le socle de ma pratique, et petit à petit, de mon envie de transmettre.

Quelles ont été tes motivations à te lancer dans ta première formation de yoga ?

J’ai décidé de réaliser une formation 200H en 2017, avec l’objectif clair et établi d’enseigner après cette formation initiale de prof de yoga. Je voulais faire découvrir la conscience corporelle aux gens. Leur permettre d’habiter leur propre petit véhicule. Mais surtout, ce qui m’anime encore aujourd’hui dans la façon dont j’enseigne le yoga, en cours collectifs ou en formations, c’est de rendre chacun.e autonome dans cette pratique introspective. 

Après cette formation, j’ai commencé par donner des cours principalement dans des studios. Puis j’ai aussi enseigné en entreprise. Les deux publics m’ont amené des challenges bien différents. Cela m’a permis d’affiner ma pédagogie et la construction de mes cours. En entreprise, les pratiquants s’intéressent davantage à l’aspect bien-être, ils veulent se vider la tête grâce au yoga. Je dois leur proposer des pratiques qui les invitent à sortir de leur zone de confort, mais de manière adaptée et progressive, en laissant une grande place au volet détente du yoga. En studio, j’ai la chance d’avoir des élèves avec une pratique très installée et donc la possibilité de les amener plus loin. Ils ont une autonomie établie dans leur pratique. J’ai également beaucoup de profs parmi mes élèves. Cela m’a poussée à être créative d’un point de vue pédagogique, pour leur offrir de vrais axes de progression ! 

Quelles sont les valeurs qui te tiennent à cœur dans ton enseignement ? 

Je propose dans mes cours des explorations, mais il est important pour moi de ne rien imposer. Les élèves peuvent s’y découvrir seuls, se challenger aussi, mais toujours en s’écoutant. Je les invite par ailleurs à se remettre en question constamment. J’aime décomposer, les postures, le séquençage ou les transitions pour mieux reconstruire. 

Donc quand Manon m’a demandé de rejoindre l’aventure ĀYU ça m’a forcément tout de suite intéressée ! Sa vision du yoga correspondait parfaitement à la mienne : déconstruire, tester sur les corps de chacun, ne rien imposer aux élèves. Avec, en plus, le fait d’avoir à cœur toute forme d’inclusivité, dans la transmission de la pratique comme dans l’accès aux formations. 

Proposer une pratique du yoga précise, mais qui offre un espace des possibles dans lequel chacun est libre d’explorer, c’est ce qui nous anime chez ĀYU. Je suis ravie d’avoir rejoint l’équipe depuis fin 2023 maintenant !

D’après toi, quels sont les ingrédients (pas si) secrets qui font une bonne formation ? 

D’abord, il y a l’engagement de chaque personne qui prend part à l’aventure, que ce soit les élèves comme les profs. C’est l’ingrédient majeur pour créer de l’alchimie dans groupe et un véritable ancrage des apprentissages. Il faut accepter d’être perturbé.e et de sortir de sa zone de confort. 

Dans les formations initiales, on se retrouve généralement face à de la nouveauté, au niveau du rythme de pratique, mais aussi de ce qu’on y aborde. Il s’agit de pratiquer tous les jours, des séances plus longues que d’ordinaire. Il faut revenir sur son tapis avec des courbatures. On découvre comment doser son énergie. Tout cela, c’est intéressant pour apprendre à se dépasser, à explorer ce qu’on pensait parfois inenvisageable, tout en continuant de s’écouter et de respecter ses limites. C’est particulièrement enrichissant pour mieux comprendre son propre corps ! 

Un talent caché (ou une anecdote) à partager aux futurs élèves ? 

J’ai une passion infinie pour les chips, les chaussettes originales et les backbends. Mais surtout, grâce à un grand  sourire BN  et beaucoup de douceur, je propose des pratiques dans lesquelles le rire se mélange à l’intensité. 

Mon but ultime, c’est que les élèves, en cours collectifs ou en formation, ne reviennent jamais à mes cours… qu’ils puissent apprendre à se passer de moi en fait. L’autonomie dans leur pratique, c’est vraiment le moteur de ma transmission. 

C’est aussi pour cela que je voulais intervenir en formation initiale. Pouvoir enseigner aux élèves les clés pour se connecter à leur pratique, comprendre le séquençage et la réaction du corps à certains types de postures. Je souhaite partager en formation ce que j’ai découvert pour que d’autres personnes puissent elles-mêmes le diffuser autour d’elles, en tant que prof à leur tour ou sur leur propre tapis. 

Pour apprendre, vous aussi, l’autonomie et l’exploration dans votre pratique du yoga, que vous souhaitiez l’enseigner ou non, retrouvez Claire dans les prochaines sessions de la formation initiale 240H d’ĀYU YOGA SCHOOL.