ĀYU YOGA SCHOOL, l’école pour enrichir sa pratique du yoga sur la base de connaissances scientifiques et académiques, a récemment soufflé sa 4ᵉ bougie. À cette occasion, notre fondatrice, Manon, nous livre son bilan de ces 4 années écoulées. Car beaucoup de choses ont évolué depuis la création de l’école. Elle fait donc le point des faits marquants de 2023 et nous dévoile les coulisses de l’école. C’est aussi l’occasion de présenter les projets d’ĀYU au service d’un enseignement du yoga précis, dans lequel chaque personne trouve sa liberté. 

ĀYU vient de fêter ses 4 ans, peux-tu nous raconter l’histoire derrière la création de cette école ?

J’enseignais le yoga à Paris et j’ai commencé à développer une communauté d’élèves régulier.e.s. J’ai organisé des retraites de yoga dans le sud de la France, puis des stages intensifs au Maroc dans un petit village proche d’Essaouira. En parallèle, des questionnements ont rapidement émergé dans mon enseignement, au contact d’une variété d’élèves. 

J’ai réalisé que je répétais certaines consignes, qu’on m’avait transmises en formation de prof (en Europe et en Inde), sans vraiment les remettre en question ou savoir les justifier… J’ai donc voulu creuser tous les sujets qui me paraissaient essentiels, comme l’anatomie, pour faire table rase et développer mon esprit critique sur ma propre pédagogie. J’ai créé ĀYU fin 2019 pour proposer, d’abord dans le cadre des stages intensifs au Maroc, un enseignement rationnel et fondé sur des connaissances académiques et scientifiques, celui que j’aurais aimé recevoir en tant qu’élève. 

Puis le COVID est passé par là ! Tout a été annulé et je me suis retrouvée enfermée à la maison, sans travail. Alors, j’ai commencé à filmer des vidéos de yoga et j’ai concocté un petit programme en ligne pour apprendre à se placer dans les postures. Et ça a super bien fonctionné ! Puis j’ai conçu un premier de programme de mobilité, discipline qui a enrichi ma pratique du yoga et l’a rendue bien plus pérenne pour mon corps. 

À partir de là, l’école s’est petit à petit développée. On a ajouté progressivement de nouvelles formations au catalogue (comme en histoire ou en anatomie), mais aussi de nouveaux formats de formation initiale (comme le 200h à Paris) et une formation avancée, tout en agrandissant l’équipe.

Quels sont les faits les plus marquants de cette année 2023 pour ĀYU ? 

Ce qui m’a le plus marquée, sans hésiter, c’est l’agrandissement de l’équipe et l’accueil de nouvelles formatrices dans l’école. Jusqu’à fin 2022, nous étions seulement 4 formatrices et nous assurions toutes les sessions de formation, initiale comme avancée. Sauf que depuis 2022, le nombre de formations au catalogue a augmenté, le format de certaines formations initiales a évolué et le nombre de sessions s’est aussi multiplié, alors l’équipe devait grossir ! 

Cinq nouvelles formatrices ont ainsi intégré ĀYU. C’est une aventure extrêmement enrichissante : apprendre à les connaitre, échanger sur nos pédagogies respectives, partager les immersions à leur côté… c’est très chouette.

Avec ce développement, ĀYU ce n’est donc plus que toi, ça s’est agrandi côté formatrices, mais on imagine que c’est aussi le cas dans l’équipe « en coulisses », pour pouvoir coordonner toutes ces propositions…

Dès 2021, j’ai commencé à m’entourer pour la gestion et l’administratif de l’école, évidemment ! Dans un premier temps, j’ai travaillé avec des indépendantes. Puis j’ai initié des collaborations avec des expertes comme Elise pour le graphisme ou Léa pour la rédaction du blog.

En 2022, la charge administrative a beaucoup augmenté avec le développement et la structuration de l’école. Je me suis fait aider par des amies de longue date qui étaient entre deux jobs. Mais j’ai voulu structurer et professionnaliser beaucoup plus les choses. La charge de travail ne faisait que croître et j’avais besoin de retrouver un meilleur équilibre de vie à titre personnel.

J’ai donc lancé fin 2022 le premier recrutement de l’école, pour une personne en temps plein en CDI. J’ai mis une annonce sur Instagram… et j’ai trouvé une pépite : Caroline ! Caroline a pris une place très importante dans l’école. Désormais, c’est elle qui gère tout l’opérationnel, l’administratif et la logistique d’ĀYU. Les élèves ne l’ont jamais rencontrée, mais en réalité, ils la connaissent bien ! Son embauche, c’est vraiment le highlight de 2023.

Avec cette équipe de choc, on imagine qu’il y a de nouveaux projets à venir en 2024 ? 

Je n’ai pas créé de nouvelle formation en ligne depuis un moment. Pourtant, c’était dans mes objectifs de 2023, mais j’ai manqué de temps pour le faire ! Alors, j’ai reporté ça à 2024 et c’est devenu ma priorité. 

J’aimerais proposer une formation en ligne pour les pratiquant.e.s qui souhaitent se perfectionner sans pour autant vouloir enseigner, et développer en parallèle les stages de perfectionnement qui sont des formats très chouettes. Nous les avons lancés cette année et des sessions sont déjà ouvertes pour 2024. Ces stages et la future formation en ligne partagent les mêmes objectifs : trouver plus d’autonomie dans sa pratique, découvrir et renouer avec son corps via le mouvement, se renforcer et prendre du plaisir à pratiquer…

Peux-tu nous dévoiler d’autres projets à plus long terme pour ĀYU ?

Un autre sujet qui m’importe énormément, présent dans l’ADN des valeurs d’ĀYU, c’est l’accessibilité. J’aimerais que l’école ait plus d’impact et permette de rendre la formation dans le yoga plus accessible. 

Actuellement, ĀYU propose une bourse qui permet de financer des formations professionnelles et fait des dons financiers à des associations pour chaque élève inscrit.e. Mais je souhaiterais que ces initiatives aient plus de portée. Avec le coût de la vie qui augmente, on reçoit de plus en plus de demandes de bourses, mais malheureusement, on ne peut pas répondre favorablement à tout le monde. 

Je réfléchis donc à des moyens pour accélérer sur ce sujet et permettre à plus de personnes de se former. Cela amènera aussi plus de diversité dans nos promotions, et c’est une chose qui nous tient à cœur ! 

Dans ce cadre, nous travaillons d’arrache-pied, notamment avec le soutien de Caroline, pour que certaines de nos formations soient assimilées à la préparation à une certification professionnelle d’État. Cela dans le but de pouvoir retrouver le financement CPF, permettant de rendre la formation plus accessible. Nos formations sont déjà certifiées QUALIOPI, ouvrant le droit à des financements d’organismes professionnels (par les OPCO pour les salarié.e.s comme pour les micro-entrepreneur.e.s, avec l’AGEFICE et le FIFPL). Mais le CPF serait un complément non négligeable pour certain.e.s. 

Et puis, en toute honnêteté, j’aimerais aussi sortir progressivement du modèle américain de « certifications » des formations 200h et 300h. Ce sont en réalité des standards complètement arbitraires fixés par Yoga Alliance. Je voudrais proposer des formats différents et novateurs, qui seraient définis et reconnus par la pédagogie et le contenu, plutôt que par ces normes. Mais les standards Yoga Alliance sont tellement ancrés face à l’absence d’encadrement des diplômes que ce n’est pas évident !

Comme vous pouvez le constater, il y a encore de beaux projets à venir chez ĀYU YOGA SCHOOL. Si vous souhaitez approfondir votre pratique ou votre enseignement du yoga, grâce à des connaissances fondées scientifiquement et une vision non dogmatique, encourageant à l’esprit critique et à l’autonomie, découvrez notre catalogue de formation. Nous vous souhaitons à tous et toutes, élèves, collaborateur.ices, lecteur.ices, de très belles fêtes de fin d’année !