Chez ĀYU YOGA SCHOOL, nous avons une conviction profonde, c’est que la compréhension de l’anatomie est une compétence clé d’un.e bon.ne prof de yoga. En effet, des connaissances en anatomie appliquée au yoga sont indispensables pour accompagner les élèves dans la réalisation des postures de façon sécuritaire, durable et adaptée à leur propre corps. L’anatomie est aussi une matière qui influence le séquençage des cours, la verbalisation des consignes ou le choix de certains ajustements manuels. Aujourd’hui, dans cet article, Manon, fondatrice d’ĀYU YOGA SCHOOL, nous partage ce que la compréhension de l’anatomie et du mouvement a changé dans sa manière d’enseigner le yoga.

Une meilleure adaptation de la pratique aux corps des élèves

La compréhension de l’anatomie appliquée au yoga permet avant toute chose aux profs d’apprendre à lire le corps de leurs élèves. 

La pratique du yoga est aujourd’hui majoritairement posturale. Les asanas et leurs alignements ont été conçus pour des corps qui ne sont, en réalité, pas ceux que l’on rencontre le plus souvent en cours collectifs. Il est donc nécessaire de donner des adaptations pour aider les élèves à explorer l’essence de la posture. Ainsi, selon ce que l’on cherche à étirer et à engager dans chaque asana, des options peuvent être proposées. Mais ensuite, c’est surtout la compréhension de ce qui peut contraindre les élèves dans leurs corps qui nous permet, en tant que prof de yoga, de proposer des variations et des consignes personnalisées. 

C’est en sachant identifier ce qui peut limiter anatomiquement nos élèves dans la posture, que l’on peut leur offrir des adaptations pertinentes. Cela sert aussi à trouver d’autres manières de bouger et d’amener du mouvement, en sortant du cadre des asanas, parfois strict. C’est, par exemple, en explorant l’anatomie appliquée au mouvement que Manon a découvert la mobilité. Elle permet de travailler l’amplitude articulaire dans le contrôle musculaire plutôt que la souplesse passive uniquement. L’intégration de la mobilité dans ses cours de yoga lui a ainsi permis de mieux prendre en compte les différentes contraintes anatomiques de chacun.e. 

Une véritable prise de conscience de la résilience du corps

L’étude approfondie de l’anatomie appliquée au mouvement et au yoga peut nous faire prendre conscience d’une vérité qu’on a rarement l’occasion d’entendre. Le corps est fort, résilient et sait s’adapter. Si l’on comprend mieux son fonctionnement et comment ajuster les mouvements à ce qui le contraint, il va progresser ! On prend alors confiance dans la capacité du corps et celui de nos élèves à tester de nouvelles choses et à explorer. 

À ce titre, le travail de l’équilibre sur les mains (handstand) est très intéressant. Il y a des variations anatomiques qui peuvent limiter l’extension du poignet ou la flexion d’épaule nécessaires aux fondations de la posture. Mais une pratique progressive, des échauffements adéquats et des adaptations du handstand dans d’autres plans peuvent permettre à tou.s.tes d’expérimenter les sensations de cette posture. Cela renforce par ailleurs la confiance en cette capacité d’exploration du corps et invite d’autant plus les élèves à poursuivre.

De plus, la compréhension de l’anatomie nous aide, en tant que prof de yoga, à nous sentir plus sûr.e.s de nous pour accompagner des élèves qui ont subi des blessures. Cela donne l’occasion de délaisser des croyances souvent teintées de craintes sur des mouvements qui seraient dangereux ou interdits en présence de certaines pathologies (comme les tendinites, les scolioses ou les hernies). Intégrer l’anatomie dans sa panoplie de prof nous permet d’accueillir des élèves qui présentent des blessures ou des pathologies (sous réserve d’accord médical, bien sûr) à nos cours de yoga. Cela nous offre la possibilité de leur proposer une pratique sécuritaire sans créer d’appréhension du mouvement, au contraire.

Une plus grande précision dans les consignes

La compréhension de l’anatomie et la prise de conscience de l’incroyable résilience du corps contribuent également à mieux identifier les consignes qui peuvent développer de la kinésiophobie (de la peur du mouvement). Ainsi, on pourra, en tant que prof de yoga, supprimer ce type de consignes de son enseignement. C’est le cas lorsqu’on tend à employer le terme dangereux dans un cours. C’est aussi le cas lorsqu’on oblige à ne surtout pas laisser le genou dépasser la cheville dans des fentes ou des guerriers, ou les épaules monter vers les oreilles lorsqu’on élève les bras vers le ciel.

Aux consignes anxiogènes, on pourra préférer celles qui visent à l’activation consciente de certains muscles pour réaliser une action précise. On pourra développer plus de nuances et de précisions dans sa verbalisation, amenant les élèves à progresser et à prendre goût au mouvement. Leur transmettre la confiance dans un corps résilient et fort est un des meilleurs cadeaux que l’on puisse leur faire !

La compréhension de l’anatomie appliquée au yoga contribue à faire de nous de meilleur.s prof.s de yoga, mais aussi d’expérimenter dans sa pratique personnelle une plus grande capacité d’exploration. Cela permet de faire du yoga une pratique qui amène une meilleure conscience corporelle, plus précise et plus fine. Il s’agit là d’un atout puissant dans sa transmission comme dans sa pratique !

Si vous souhaitez, vous aussi, améliorer votre enseignement grâce à une meilleure compréhension de l’anatomie appliquée au yoga, découvrez notre formation de 40H.