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En 2019, j’ai fondé l’école ĀYU pour transmettre le yoga autrement : une pratique décomplexée et inclusive fondée sur des connaissances scientifiques et académiques.
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Soyons honnêtes, pour nous cette question est purement rhétorique ! L’anatomie appliquée au yoga permet d’acquérir une connaissance de ce qui se joue dans le corps lorsqu’il réalise des postures de yoga. Discipline à la croisée du mouvement, de la biomécanique, de l’étude des postures et de la pédagogie, elle n’est pourtant pas réservée à des experts ou des kinés. C’est tout simplement l’une des compétences fondamentales d’un·e professeur·e de yoga ! Même si un module d’anatomie fait partie des apprentissages d’une formation initiale, il est impossible de l’étudier de manière exhaustive dans un seul cursus de 200 heures (qui durerait alors bien plus…). Pourtant, c’est un outil précieux indispensable à toute personne qui souhaite enseigner le yoga. Dans cet article, on vous partage ce que l’anatomie appliquée au yoga peut vous apporter en tant qu’enseignant·e, sur votre pédagogie, votre capacité d’adaptation à différentes pathologies et même votre propre pratique. On vous présente aussi nos conseils sur les meilleures ressources pour approfondir vos connaissances en anatomie appliquée aux techniques de yoga, que ce soit grâce à des livres ou des formations spécifiques.
Pour enseigner le yoga de manière claire, fluide et cohérente, il est indispensable de comprendre deux choses. D’un côté, ce que l’on recherche anatomiquement et en termes de sensations dans les asanas. De l’autre, ce qui se joue dans le corps des élèves lorsqu’iels les pratiquent, en fonction de leur morphologie, leurs limitations anatomiques ou leurs blessures, actuelles ou passées.
En définitive, pour enseigner le yoga, il faut comprendre comment les différents corps bougent dans les différentes postures. Cela nécessite une étude, notamment, de la mise en jeu des muscles et articulations, du fonctionnement du système nerveux et respiratoire, etc. Tout cela amenant à la compréhension de la variété de sensations ou de réactions que peut engendrer la réalisation des asanas.
L’anatomie appliquée au yoga aide ainsi à voir et comprendre ce qui se passe dans le corps des élèves installé·e·s dans les postures. Elle fournit des clés et des outils pour mieux les enseigner, les guider, les adapter ou les ajuster.
Pour prendre un exemple concret, si, dans l’exploration de la posture du grand pont, un·e élève indique une sensation d’étirement très intense de l’avant des hanches, c’est qu’iel a sûrement besoin de continuer à assouplir ses fléchisseurs, comme le psoas, dans d’autres postures pour trouver plus d’aisance ensuite dans son grand pont. Si par contre, iel indique une sensation de compression très forte dans la colonne au milieu du dos, c’est peut être que la forme même de ses vertèbres thoraciques ne lui permet pas d’aller dans une extension de colonne aussi importante. Il lui faudra alors réduire l’amplitude de son grand pont, par exemple en gardant la tête au sol.
Lorsque vous êtes formé·e·s en anatomie du yoga, vous ne vous contentez plus de répéter ce qu’on vous a transmis. Vous savez ce que vous proposez et vous avez les outils pour l’expliquer, l’ajuster, l’accompagner au mieux. C’est cette compréhension anatomique qui permet de sortir des dogmes. En apprenant à lire les corps de vos élèves, vous apprenez à respecter leur diversité corporelle et à ne plus plaquer des règles d’alignements standards sur des individus, qui sont par essence uniques.
Par exemple, dans certains cours de yoga, on affirme qu’il est indispensable de rétroverser le bassin dans toutes les postures, comme un pré-requis indispensable pour bien faire la posture. On justifie généralement cette instruction par le fait que la rétroversion du bassin protègerait les lombaires. Sauf qu’anatomiquement, cette justification ne tient pas la route. Affirmer que la rétroversion du bassin est obligatoire ou la seule manière de faire est un dogme sans fondements anatomiques et sans nuances. Selon la posture en jeu et le corps des élèves en question, l’antéversion aura aussi un intérêt ! C’est cette capacité à connaître et comprendre les nuances et adapter ses alignements et consignes en conséquence, qu’apporte l’anatomie appliquée au yoga.
Connaître le fonctionnement ostéo-articulaire du corps humain change radicalement votre posture d’enseignant·e. Quand vous comprenez ce qu’est une articulation sphéroïde, une rotation interne, un mouvement d’antéversion ou de rétroversion et ses répercussions dans le corps, votre façon d’expliquer une posture devient plus claire. Vous savez ce que vous guidez et vous enrichissez vos consignes. Vous personnalisez vos ajustements et vous créez des séquences plus pertinentes.
Quand on étudie l’anatomie et la physiologie, on comprend mieux ce que le yoga fait au corps. Prenons un exemple simple avec la posture du guerrier 2 (Virabhadrasana II) qui est un classique. Dans votre cours de yoga, vous demanderez peut-être à vos élèves de la réaliser en ouvrant la hanche, en positionnant le pied arrière dans un angle à 90° et en fléchissant le genou avant.
Connaître l’anatomie appliquée au yoga vous permet de savoir que “l’ouverture des hanches” dépend en réalité de la rotation externe du fémur, qui elle-même dépend de la structure osseuse. Elle peut être contrainte par des compressions ou des tensions. En fonction des élèves présents, vous identifierez peut-être une consigne supplémentaire à fournir pour qu’iels puissent mieux conscientiser cette rotation externe de la hanche. Pour certains, par exemple, ce sera une action du pied arrière dont le bord externe presse dans le sol. Pour d’autres, ce sera dans une action de la jambe avant en proposant de presser le genou vers l’extérieur contre un mur imaginaire.
Une fois que vous connaissez les grands principes anatomiques et leur implication dans la pratique, votre langage devient plus précis. Vous évitez les images vagues, parfois confuses. Par exemple, vous ne dites plus nécessairement « ouvrir le cœur », mais « soulevez le sternum et activez les scapula (anciennement appelées omoplates) l’une vers l’autre ». Vous ne proposez plus nécessairement de faire une rétroversion du bassin dans toutes les postures. Vous arrêtez de parler de dos droit à vos élèves. Et vous leur demandez plutôt d’installer un auto-grandissement de la colonne sans diaboliser ses cambrures naturelles, ce qui pourrait créer de la kinésiophobie (la peur du mouvement)…
Ce type de transmission est libératrice pour vous en tant que prof et pour vos élèves. Elle leur donne les moyens d’explorer plus librement, mais aussi de comprendre ce qu’iels font. Elle valorise leur ressenti et les amène vers une forme d’autonomie. De votre côté, votre enseignement devient une opportunité de les accompagner à affiner leur conscience corporelle.
C’est sans doute un des plus grands apports de l’anatomie appliquée au yoga : apprendre à s’affranchir des règles d’alignements toutes faites. Dans beaucoup de formations initiales, on apprend des alignements standards et des postures modèles. Sauf qu’ils ne ne tiennent pas compte des variations anatomiques. Or, chaque élève a une structure osseuse différente, une mobilité spécifique, des antécédents propres, parfois des blessures ou des limitations. On peut prendre l’exemple de la consigne selon laquelle le genou ne doit pas dépasser la cheville en posture de fente. Elle correspond en réalité à une précaution que l’on prend pour ne pas s’encombrer de nuances. Chez des élèves suffisamment musclés au niveau des quadriceps, laisser le genou dépasser la cheville en fente ne présente pas de risque particulier.
Avec une bonne capacité à lire le corps de vos élèves, vous pouvez proposer des ajustements personnalisés. Vous ne cherchez plus à « corriger » un·e élève pour l’emmener dans une posture parfaite ou « plus sûre ». Vous l’aidez à trouver la position qui lui convient ! Et ça change tout dans votre relation à vos élèves. Vous gagnez en confiance et ne craignez plus les cas « atypiques » dont la présence auraient autrefois complètement chamboulé le déroulé de votre cours… La femme enceinte, le crossfiteur ultra-raide, la personne tout juste remise d’une hernie discale ou d’une tendinopathie des épaules ne vous font plus peur !
Séquencer un cours de yoga, ce n’est pas juste enchaîner des postures joliment. C’est aussi créer une progression logique avec une montée en intensité ou en profondeur dans un cheminement corporel qui a du sens. Là encore, l’anatomie appliquée au yoga est une aide précieuse. Vous apprenez à équilibrer les forces et à varier les mouvements. Vous organisez l’enchaînement des asanas en respectant une logique articulaire. Vous préparez un mouvement complexe avec des étapes préalables.
Par exemple, avant une posture d’extension de colonne intense comme le chameau (Ustrasana), vous savez inclure des étirements progressifs de la chaîne antérieure, du psoas, des épaules. Vous préparez le corps et vous amenez ainsi vos élèves à une vraie progression.
Votre séquençage devient un vrai outil pédagogique. Il sert un but et répond à un besoin. Et croyez-nous, vos élèves le sentent et reviennent aussi pour cela !
En définitive, grâce à l’anatomie, vous n’êtes plus coincé·e dans une méthode unique. Vous ne vous sentez plus obligé·e de tout enseigner comme vous l’avez appris, en répétant des consignes telles qu’entendues en formation initiale. Vous enrichissez votre pédagogie de l’enseignement du yoga pour qu’elle soit plus personnelle, plus créative, plus adaptée, plus inclusive ! C’est aussi ça, l’intérêt d’approfondir votre apprentissage en anatomie appliquée au yoga : vous donner une vraie liberté, celle d’enseigner selon votre sensibilité et les besoins de vos élèves.
N’oublions pas qu’avant d’être prof de yoga vous êtes aussi pratiquant·e vous-même. Ainsi tout ce savoir est tout aussi précieux pour votre pratique personnelle. Car vous apprenez également à comprendre comment fonctionne votre propre corps. Vous ressentez mieux vos limites. Vous comprenez vos douleurs ou vos contraintes dans l’exploration de certaines variations. Vous savez pourquoi telle posture est plus difficile pour vous, quel muscle vous devez renforcer ou étirer pour mieux la préparer. Vous explorez avec plus de finesse. Vous gagnez en conscience corporelle, en fluidité, en stabilité.
Vous obtenez des clés pour comprendre ce qui vous bloque dans certaines postures en étant capable de distinguer :
Prenons l’exemple très emblématique de l’écart facial (upavistha konasana). Certaines personnes ne peuvent pas ouvrir l’angle entre leurs jambes au-delà d’un certain degré à cause d’une butée osseuse au niveau de la hanche qu’on ne pourra pas changer (à moins de moyens très radicaux, comme une opération chirurgicale…). Pour d’autres, il s’agit seulement d’un manque de souplesse au niveau des adducteurs, dans laquelle on peut toujours progresser avec des préparations adaptées.
La connaissance du corps appliquée à votre pratique la rend plus profonde, mais aussi plus respectueuse. Elle vous accompagne dans votre manière de pratiquer le mouvement et la respiration. Et cela enrichit également votre enseignement, puisqu’on ne peut transmettre que ce qu’on explore soi-même.
Après une formation de yoga de 200 heures de qualité, vous avez des bases en anatomie. Mais ce n’est qu’un début ! Pour savoir lire le corps de vos élèves et adapter votre enseignement des postures, il faut approfondir votre compréhension de l’anatomie appliquée au yoga. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe aujourd’hui plusieurs ressources pour le faire.
Vous pouvez commencer par les meilleurs livres, selon nous, d’anatomie du yoga. On recommande par exemple :
Mais rien ne remplace une formation d’anatomie appliquée au mouvement pour s’approprier toutes ses connaissances anatomiques et enrichir vos outils d’enseignant·e de yoga.
C’est ce que nous vous proposons chez ĀYU YOGA SCHOOL, un programme d’approfondissement de l’anatomie appliquée au yoga pour les professeur·e·s de yoga comme les pratiquant·e·s souhaitant mieux comprendre leur propre corps. Il a été conçu pour vous donner tous les outils essentiels pour adapter votre pratique ou votre enseignement aux besoins spécifiques de votre corps ou de celui de vos élèves. Cette formation en ligne met l’accent sur la diversité anatomique des pratiquant·e·s. Vous y apprendrez des variations d’asana à explorer et proposer de manière pertinente, grâce à du contenu varié comme des vidéos explicatives, des mises en pratique et des discussions autour de consignes courantes. Tout cela pour acquérir des compétences concrètes pour lire le corps de vos élèves, adapter les postures en fonction des pathologies courantes et concevoir des séquences de cours plus inclusives. Découvrez le programme et formez-vous en anatomie appliquée au yoga pour enrichir votre pratique et/ou votre enseignement.
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